L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1975, Cap-Vert, indépendance, 5 juillet Bruno Teissier 1975, Cap-Vert, indépendance, 5 juillet Bruno Teissier

5 juillet : les 50 ans de la république du Cap-Vert

Chaque année, le 5 juillet est un jour férié au Cap-Vert, c’est le Jour de l'indépendance et la fête nationale du pays.

 

Le Cap-Vert célèbre ce 5 juillet, un demi-siècle d'indépendance avec un vaste programme d'activités mettant en valeur son histoire, sa culture et son identité. Au programme : concerts sur plusieurs scènes, expositions, conférences, foire du livre, défilé des forces vives, activités culturelles et récréatives, ainsi qu'un feu d'artifice qui illuminera toutes les municipalités du pays. Chaque année, le 5 juillet est un jour férié, c’est le Jour de l'indépendance du Cap-Vert (Dia da Independência de Cabo Verde). C’est la fête nationale du pays.

Les îles du Cap-Vert furent « découvertes » entre 1460 et 1462 par António de Noli, Diogo Gomes et Diogo Afonso. La première colonie européenne sur l'archipel fut fondée sur l'île de Santiago. Son indépendance n’a pas été acquise après une longue guerre comme dans les autres colonies portugaises, mais les Cap-verdiens ont été solidaires des guérillas anticoloniale, en particulier au sein du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) fondé en 1956 et qui a pris les armes en 1961. Il a fallu attendre la Révolution des Œillets, le 25 avril 1974 au Portugal, pour que le Cap-Vert devienne totalement indépendant du Portugal, c’était le 5 juillet 1975.

#CaboVerde50Anos #nosorgullhonosfuturo

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2025

 
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1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier 1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier

25 juin : l’anniversaire de l’indépendance du Mozambique

Le 25 juin 1975, il y a un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après cinq siècles d’occupation portugaise.  La lutte contre le terrorisme qui gangrène la province de Cabo Delgado et la corruption qui mine le développement du pays sont les principaux défis auxquels est confronté le Mozambique.

 

Le 25 juin 1975, il y a exactement un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise.  Au XVIe siècle, les Portugais n’avaient conquis que certains points de la côte, notamment l’île de Mozambique qui a donné son nom au pays. Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle qu’ils occupèrent l’ensemble du territoire, cherchant même à l’étendre jusqu’à l’Angola, un projet dont les Anglais empêcheront la réalisation.

Exploité pendant des décennies, le peuple du Mozambique a fini par demander à s’émanciper alors que le régime portugais, une dictature particulièrement rétrograde, prétendait étouffer toutes tentatives d’autonomie. La guerre coloniale a commencé le 25 septembre 1964, avec un attentat contre le poste administratif du Chai dans la province de Cabo Delgado. Il a fallu une révolution au Portugal, le 25 avril 1974, faisant chuter la dictature, pour que la guerre d’indépendance du Mozambique se termine par les accord de Lusaka, le 7 septembre 1974, et un cessez-le-feu, le lendemain. Celui-ci aboutit à une indépendance négociée en 1975 et proclamée le 25 juin de la même année.

Le pays n’en a pas été quite pour autant. Le Front de libération du Mozambique (le Frelimo) qui avait lancé la lutte armée avec le soutien de l’URSS est arrivé au pouvoir. La guerre froide n’est pas terminée. Les États-Unis qui avaient soutenu la dictature portugaise, arme une guérilla visant à renverser le régime mozambicain issu de la guerre d’indépendance, entretenant ainsi un état de guerre permanent qui a duré des décennies. Le Frelimo est toujours au pouvoir, les États-Unis ont aujourd’hui lâché l’affaire, ils sont même devenus les principaux bailleurs de fonds du régime. Mais dans les régions de l’extrême nord, dans la province de Cabo Delgado, là où ils entretenaient des forces anticommunistes, des groupes islamistes ont aujourd’hui pris le relais et entretiennent, à leur tour, une déstabilisation permanente du pays. Un demi-siècle après la fin de la guerre d’indépendance, le pays ne vit toujours pas vraiment en paix. De plus, outre le manque de sécurité et de tranquillité publiques, les partis d'opposition accusent l'État mozambicain d'être dominé par la corruption, les enlèvements, le trafic de drogue, la mauvaise gouvernance.

Le 25 juin est néanmoins la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale (Dia da Independência Nacional). Le président de la République, Daniel Francisco Chapo, dirige ce dimanche, à 09h00, à Praça dos Heróis, dans la ville de Maputo, la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance nationale.

En avril, le président Chapo avait réactivé la Flamme de l'unité nationale à Nangade, dans la province de Cabo Delgado, marquant le lancement des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du pays. La flamme, symbole national d'unité et d'identité, avait été allumée pour la première fois le 9 juin 1975, peu avant l'indépendance du Mozambique. La flamme a poursuivi son voyage à travers les provinces du pays, terminant son périble à Maputo, la capitale du pays, le 25 juin, jour de l'indépendance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2023

 

Le 25 juin 1975

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1975, Liban, massacre, 21 avril Bruno Teissier 1975, Liban, massacre, 21 avril Bruno Teissier

13 avril : 50 ans d’omerta sur la guerre du Liban

 

Ce matin, le Premier ministre Nawaf Salam dépose une gerbe au Monument des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, pour célébrer le 50e anniversaire du début de la guerre civile libanaise (1975-1990). Ce monument des Martyrs ne fait référence à une autre époque. En vérité aucun mémorial n’existe pour entretenir la mémoire de ce conflit qui a fait quelque 200 000 victimes dans un pays de 2,7 millions d’habitants (à l’époque).

Une cérémonie au Palais de Baabda réunit le président Joseph Aoun (un chrétien maronite, en poste depuis le 9 janvier 2025) et Nawaf Salam (un musulman sunnite), qui dirige le gouvernement, depuis le 8 février 2025.

Le 13 avril 1975, un autobus transportant des militants pro-palestiniens, de retour d’une manifestation, traverse le secteur d’Aïn el-Remmané est mitraillé par des membres des phalanges libanaises (Kataëb), après qu'un milicien chrétien a été tué et un autre blessé devant l’église melkite Notre-Dame du Salut, dans la banlieue est de Beyrouth. 22 passagers du bus ont été tués sur une trentaine de passagers. Cet incident est considéré comme le déclencheur de la guerre civile. D’autres incidents meurtriers ou assassinat de personnalités, depuis la fin des années 1960, auraient pu dégénérer de la même manière.

Chaque année, le 13 avril, se déroule une cérémonie du souvenir sur les lieux même où s’est déroulé le massacre du bus de Beyrouth (مجزرة بوسطة عين الرمانة ,مجزرة عين الرمانة), aussi connu sous le nom d'incident d'Ain el-Rammaneh ou encore Dimanche Noir.

Quelques jours plus tôt, Nawaf Salam avait appelé à faire de cet anniversaire « un tournant, et pas seulement un moment de commémoration » et à « revenir à l'accord de Taëf » signé le 22 octobre 1989, qui avait mis fin à la guerre civile, et à « mettre en œuvre l'intégralité de ses dispositions ».

L’ancien Premier ministre Saad Hariri a appelé, à cette occasion, à « sortir de la mentalité milicienne pour aller vers l’instauration d’un État incluant tout le monde, à condition de respecter sa Constitution et de s’engager vis-à-vis de ses lois, de ses institutions et de sa souveraineté ».

Les Libanais plus âgés connaissent tous la date du 13 avril mais  l’évènement ne fait toujours pas l’objet d’un récit commun, comme pour l’ensemble du conflit, au point qu’il n’existe aucun livre d’histoire destiné aux lycéens racontant l’histoire récente du pays. Preuve que le projet national libanais reste encore fragile. Même s’il y a consensus aujourd’hui pour ne plus retomber dans la violence des milices qui avaient pris le pouvoir dans les années 1970, face à l’inconsistance de l’État libanais. Pendant 15 ans on a vu, des milices chrétiennes (Phalanges, Forces libanaises), musulmanes (Amal, PSP) et palestiniennes (OLP) s’affronter dans une mosaïque d’alliances instables.

Une loi d’amnistie, votée le 26 août 1991, a absou la plupart des crimes, sauf les assassinats politiques majeurs pour la plupart restés impunis. Un Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été créé après l’attentat de 2005 contre Rafic Hariri. Rien n’a été prévu pour juger les crimes de la guerre civile. Chaque vendredi, des familles se rassemblent devant le Parlement, tenant des pancartes avec des photos des 17000 disparus dans l’espoir d’avoir es informations. Demain, les écolier et étudiants observerons une minute de silence à la demande de la ministre de l’Éducation. Peut-être auraient plus besoin de paroles sur ce conflit que de silence ?

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 avril 2025

L’autobus criblé de balles, appelé le « Bosta », devenu l’emblème de la guerre civile (photo anonyme d’époque). Ce bus existe toujours, il a été conservé par son propriétaire qui l’avait exposé au public en 2011.

 
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1975, Timor-Oriental, 7 décembre, occupation Bruno Teissier 1975, Timor-Oriental, 7 décembre, occupation Bruno Teissier

7 décembre : le Timor oriental se souvient de la terrible occupation indonésienne

Le 7 décembre 1975, les forces militaires indonésiennes envahissaient le Timor oriental et occuperont pendant 24 ans, multipliant exactions et massacres. Au Timor oriental, le 7 décembre est désormais un jour férié dédié aux victimes de cette période noire de l’Histoire du pays.

 

Au Timor oriental, le 7 décembre est un jour férié dédié aux victimes de l'occupation indonésienne qui a duré de 1975 à 1999.

Le 28 novembre 1975, le Front révolutionnaire du Timor-Leste avait prononcé l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise. Neuf jours plus tard, le 7 décembre 1975, les forces militaires indonésiennes envahissaient le Timor oriental et l'occuperont pendant 24 ans. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui, en mémoire des victimes de cette période : exécutions, massacres, tortures et famine délibérée : quelque 250 000 personnes ont perdu la vie du fait de l’occupation indonésienne.

L’ONU a vigoureusement dénoncé cette agression militaire et ne reconnaîtra jamais l’annexion indonésienne du Timor oriental. Mais l’Indonésie, dont le dictateur Suharto avait le soutien total des États-Unis encourageront l’annexion du Timor-Leste par cette dernière. Quant à l’Australie, elle reconnaîtra cette annexion et en profitera pour piller ses ressources pétrolières du Timor oriental. Il faudra attendre la chute du dictateur indonésien, en 1998, et une évolution de l’attitude de l’Australie pour que l’emprise indonésienne se desserre à partir de 1999.

Aussitôt après l’indépendance, rétablie le 20 mai 2002, la journée du 7 décembre avait été déclarée Jour des héros nationaux. En 2016, celui-ci a été déplacé au 31 décembre et le 7-Décembre est devenu le Jour de mémoire des victimes de l'invasion indonésienne (Dia em Memória das Vítimas da Invasão Indonésia). Le 7 décembre 2020, un mémorial dédié aux victimes a été inauguré dans le port de Dili, la capitale. C’est là que se déroule les commémorations du 7-Décembre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 décembre 2024

Parachutage indonésiens au dessus de Dili le 7 décembre 1975 (Photo : Archives du musée de la Résistance du Timor-Leste)

 
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1975, Laos, abolition de la monarchie, 2 décembre Bruno Teissier 1975, Laos, abolition de la monarchie, 2 décembre Bruno Teissier

2 décembre : la fête nationale du Laos

La fête nationale au Laos commémore l’abolition de la monarchie et la création de la République démocratique populaire lao en 1975, autrement dit, le jour où le Laos est devenu une dictature communiste.

 

La fête nationale au Laos (ວັນຊາດ) commémore la création de la République démocratique populaire lao en 1975, autrement dit, le jour où le Laos est devenu une dictature communiste.

Les 17 et 30 avril 1975, suite au retrait américain, Phnom Penh et Saigon sont tombés aux mains des communistes. Au Laos, une guerre civile durait depuis plus de deux décennies. Les combats impliquaient également les forces nord-vietnamiennes, sud-vietnamiennes, américaines et thaïlandaises. Les accords de paix de Paris de 1973 avaient temporairement arrêté les combats. En 1975, le Pathet Lao (le Parti communiste) a rompu le cessez-le-feu. Le 2 décembre 1975, le roi du Laos Savang Vatthana est contraint d'abdiquer et la République démocratique populaire lao est proclamée. L'anniversaire de l’abolition de la monarchie (ການ​ຍົກ​ເລີກ​ລັດ​ທິ​ປະ​ຊາ​ທິ​ປະ​ໄຕ​) est célébré comme la principale fête nationale au Laos. Kaysone Phomvihane, secrétaire général du parti, devient le Premier ministre du nouveau régime.

La fête nationale du Laos est largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des discours officiels, des cérémonies solennelles, des défilés et d'autres événements et activités festifs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 décembre 2024

 
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1975, Suriname, indépendance, 25 novembre Bruno Teissier 1975, Suriname, indépendance, 25 novembre Bruno Teissier

25 novembre : la fête nationale du Suriname

Au Suriname, c’est le Jour de l'indépendance (Srefidensi Dey) qui est aussi la fête nationale, jour anniversaire de l’indépendance obtenue en 1975 après deux décennies d’un régime d’autonomie à l’égard des Pays-Bas, ancienne puissance coloniale.

 

Chaque 25 novembre, on célèbre le Jour de l'indépendance (Srefidensi Dey) qui est aussi la fête nationale du Suriname. Les principaux événements marquant cette journée se déroulent au Palais présidentiel de Paramaribo, la capitale. Le président du Suriname prononce un discours, qui est suivi d'un défilé militaire devant le palais et d'une réception présidentielle et une soirée de gala.

L’an dernier, en 2023, le Srefidensi Dey avait été marqué par une catastrophe minière qui a fait de nombreux morts cinq jours plus tôt. Il avait été célébré dans une ambiance morose de crise économique et de fuite des cerveaux. Cette année tout le monde a en tête le 50e anniversaire de l’indépendance qui sera fêté en 2025, avec sans doute un nouveau gouvernement puisque le printemps prochain sera marqué par des élections législatives. Cette fête est également célébrée au Pays-Bas, au sein de l’importante communauté surinamaise.

On célèbre l’anniversaire de l’indépendance obtenue le 25 novembre 1975 après deux décennies d’un régime d’autonomie à l’égard des Pays-Bas, ancienne puissance coloniale qui occupait le pays depuis la fin du XVIIe siècle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 novembre 2024

 
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1975, Angola, indépendance, 11 novembre Bruno Teissier 1975, Angola, indépendance, 11 novembre Bruno Teissier

11 novembre : l’indépendance de l’Angola

Le 11 novembre 1975, le MPLA proclamait l'indépendance de l'Angola, mettant fin à plus de quatre siècles de d’occupation portugaise et à 14 ans d’une guerre d’indépendance qui avait débuté en 1961. Mais ce ne fut pas pour autant la fin de la guerre…

 

Le 11 novembre 1975, à minuit, à Luanda, Agostinho Neto, du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), proclamait l'indépendance de l'Angola. Il mettait fin à plus de quatre siècles de d’occupation portugaise et 14 ans d’une guerre d’indépendance qui avait débuté le 4 février 1961.

L’Angola indépendant fêtera donc ses 50 ans l’an prochain. Les célébrations de cinquantenaire commencent dès aujourd’hui, 11 novembre 2024, jour férié appelé Jour de l’indépendance (Dia da Independência nacional). Le point culminant des cérémonies se déroule en présence du président angolais, João Lourenço, sur la place de la République, où se trouve le Mémorial António Agostinho Neto. Les célébrations se poursuivront jusqu'en décembre 2025.

« Angola 50 ans : Préserver et valoriser les acquis, construire un avenir meilleur », telle est la devise centrale de ces treize mois et demi de festivités.

Le 11 novembre 1975, une guerre de libération se terminait , mais l'indépendance a été proclamée le même 11 novembre par trois mouvements différents : le MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l'Angola) à Luanda ; le FNLA (Front national pour la libération de l'Angola) à Ambriz, soutenu par le Zaïre, et l’UNITA (Indépendance totale de l'Angola) à Huambo. Cependant, seule la proclamation du MPLA (soutenue par les Soviétiques et les Cubains) a été reconnue par la communauté internationale mais son installation au pouvoir n’a pas été acceptée par les formations concurrentes qui n’ont pas baissé les armes, en particulier l’UNITA soutenue à la fois par les Américains et les Chinois. Il faudra attendre encore 27 ans pour qu’elles se taisent vraiment, le 4 avril 2002 précisément.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 novembre 2024

Timbre poste émis pour le 1er anniversaire de l’indépendance, en 1976

 
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1975, Noirs, Éthiopie, 27 août, Jamaïque Bruno Teissier 1975, Noirs, Éthiopie, 27 août, Jamaïque Bruno Teissier

27 août : Haïlé Sélassié, le messie des rastas

Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie.

 

Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 49e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Haïlé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, assassiné en 1975, à la suite d’un coup d’État.

Le mouvement rastafari (du titre, ras et du nom de naissance de Haïlé Sélassié : Tafari Makonnen qui signifie « celui qui est redouté » en ahmarique), s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque, sous l’influence du mouvement Back to Africa de Marcus Garvey (voir 17 août). Celui-ci avait prophétisé le couronnement d’Haïlé Sélassié (« Regardez vers l’Afrique où un roi noir doit être couronné ! »). Ainsi, le négus d’Éthiopie (seul pays africain à avoir échappé à la colonisation) deviendra, dès lors et à son corps défendant, le prophète de tous les rastafaris, le messie noir qui conduira les peuples africains vers la liberté.

Selon la tradition, Haïlé Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de Makeda, la reine de Saba, qui sont mentionnés dans la Bible. Il appartient à la dynastie salomonide.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024

 
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1975, Vietnam, 30 avril Bruno Teissier 1975, Vietnam, 30 avril Bruno Teissier

30 avril : la réunification du Vietnam

Le 30 avril est un jour férié au Vietnam connu sous le nom de Jour de la Libération ou Jour de la Victoire. Il commémore la chute de Saigon, la fin de la guerre du Vietnam et la réunification du pays.

 

Les rues du Vietnam sont pavoisée d’un drapeau rouge à étoile jaune. Le 30 avril est un jour férié connu sous le nom de Jour de la Libération, Jour de la Réunification (Ngày thống nhất) ou Jour de la Victoire (Ngày Chiến thắng). Il commémore la chute de Saïgon, la fin de la guerre du Vietnam et le début de la période de transition vers la réunification du pays en 1975. Le nom officiel de la célébration est Journée de libération du Sud pour la réunification nationale (Giải phóng miền Nam, thống nhất đất nước).

Le 30 avril 1975, les forces nord-vietnamiennes s'emparaient de Saigon, la capitale du Sud-Vietnam. Après avoir hissé leur drapeau sur le palais présidentiel, les forces communistes ont renommé Saïgon, Hô Chi Minh Ville. Cet événement marqua la fin de la guerre. La réunification officielle du Vietnam aura lieu le 2 juillet 1976.

Au Vietnam, le Jour de la Réunification est marquée par des événements spéciaux organisés à cette date ou aux alentours de cette date.

Pour la diaspora vietnamienne, c’est au contraire une journée de deuil dédiée à ceux qui ont dû fuir le pays après la chute de Saigon et l'établissement du régime communiste. Ils l’appellent Journée nationale du ressentiment (Ngày quốc nhục), Journée nationale de la honte (Ngày quốc nhục) ou Avril noir (Tháng tư đen).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 avril 2024

La prise du palais présidentiel

 
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Timor-Oriental, 1975, indépendance, 28 novembre Bruno Teissier Timor-Oriental, 1975, indépendance, 28 novembre Bruno Teissier

28 novembre : l’indépendance ratée du Timor oriental

Le 28 novembre 1975, après plusieurs siècles d’occupation portugaise, le FRETILIN, mouvement indépendantiste timorais, proclame la « République Démocratique du Timor oriental ». Mais cette république ne durera que neuf jours, anéantie par l’occupation militaire de l’Indonésie qui annexera le pays pour un quart de siècle. La date de la proclamation d’indépendance fait l’objet au aujourd’hui d’un jour férié au Timor oriental.

 

Dans la foulée de la « révolution des Œillets » du 25 avril 1974, au Portugal, un mouvement indépendantiste timoré se constitue à la fin de l’été : le FRETILIN (Frente Revolucionária de Timor-Leste Independente). Le Portugal occupe la partie orientale de l’île de Timor depuis quatre siècles. La révolution d’inspiration socialiste qui a renversé la dictature d’extrême droite au Portugal, ouvre la voie à la décolonisation de l’empire colonial portugais. En juillet de 1975, Lisbonne accord un statut plus favorable à ses colonies. Contrairement aux autres colonies portugaises le Timor oriental n’a pas vécu de guerre d’indépendance. La voie vers l’émancipation commençant à s’ouvrir, les principaux partis politiques se prononcent tous contre la tutelle portugaise mais ne sont pas unanimes sur l’avenir du pays : intégrer l’Indonésie, comme Goa a intégré l’Inde en 1961, ou constituer un État indépendant. Pour tenter de freiner l’audience du FRETILIN (mouvement socialiste), partisan de l’indépendance, une formation politique soutenue par l’Indonésie, les États-Unis et l’Australie, l’UDT (União Democrática Timorense), tente un coup d’État au mois d’août qui n’aboutira pas. Le Portugal tente alors de négocier avec les deux formations rivales (fruits des rivalités Est-Ouest à l’échelle mondiale). Les États-Unis, dont la politique étrangère est conduite par Henry Kissinger, ont fait le choix de soutenir le dictateur indonésien Suharto.

Dans le camp adverse, FRETILIN proclame la « République Démocratique du Timor oriental » le 28 novembre 1975. C’est l’anniversaire de cette proclamation que les Timorais célèbrent chaque 28 novembre sous le nom de Jour de la proclamation de l'indépendance (Dia da Proclamação da Independência), même si cette indépendance ne sera effective que… 26 ans plus tard.

En effet la République démocratique du Timor oriental (Repúblika Demokrátika de Timór-Leste) n’existera que 9 jours, avec Francisco Xavier do Amaral pour président, c’est à-dire jusqu’au 7 décembre 1975, date de l’intervention militaire indonésienne.

Deux jours après la proclamation du FRETILIN, le 30 novembre 1975, l’UDT proclame l’intégration du pays à l'Indonésie. Cette annonce, préparée en fait à Djakarta, servira de prétexte à une occupation militaire du Timor oriental, le 7 décembre 1975. Le nouvel occupant établit alors une Assemblée populaire à ses ordres, laquelle demande officiellement l'intégration à l’Indonésie le 31 mai 1976. Mais, l’ONU ne reconnaîtra jamais cet état de fait. Les manifestations populaires sont très violemment réprimées. Le FRETILIN, devient le principal mouvement de résistance et son action politique évolue vers une forme de guérilla, sous la conduite de Xanana Gusmâo. Quant à l’UDT, elle finit elle aussi par dénoncer la répression indonésienne… La lutte des Timorais de l’Est leur coûtera 200 à 300 000 morts et leur indépendance ne sera effective que le 20 mai 2002.

Le Timor oriental est un pays démocratique. Le FRETILIN (gauche) n’est plus au pouvoir, il est dans l’opposition depuis 2007 (sauf pour une brève période en 2015-2017). Mais, la déclaration d’indépendance qu’il a formulé en 1975 appartient à la mémoire nationale. Le 28 novembre est depuis l’indépendance, un jour férié et chômé.

Ce 48e Anniversaire de la proclamation d’indépendance de la RDTL débute par une messe de remerciement dite le 27 novembre à 9h. en l’église du Sacré-Cœur de Jésus, à Becora. Suivi d’un dépôt de fleurs pour les héros de la patrie à 10h30 dans le port de Dili, devant le Palais du Gouvernement. Ce même jour, veille de la fête, le président de la République procède à une remise de prix qui se déroule dans sa résidence, Palais présidentiel Nicolau Lobato (du nom d’un héros de l’indépendance, le chef du gouvernement formé le 28 novembre 1975). Le 28 novembre 2023, à 8h, cérémonie de lever du drapeau devant le palais présidentiel. Un défilé militaire, une minute de silence et la décoration des combattants et vétérans de la Libération de la Patrie Les festivités durent ensuite toute la journée.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 novembre 2023

 

Chant de l'hymne Pátria lors du jour de la proclamation de l'indépendance à Lauhata

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1975, Inde, fête régionale, 16 mai Bruno Teissier 1975, Inde, fête régionale, 16 mai Bruno Teissier

16 mai : la fête nationale du Sikkim

Le deuxième plus petit État de l’Inde, après Goa, célèbre l’anniversaire de son intégration dans l’Union, en 1975.

 

Le Sikkim est un petit pays coincé entre le Bhoutan et Népal. Pour échapper à la menace de ce dernier, il était devenu un protectorat britannique au début du XIXe siècle, puis de l’Union indienne dans les années 1950. Dans les années 1970, la dynastie régnante (les Chogyals) était devenue si impopulaire que le premier ministre organisa un référendum qui se prononça, à 97%, pour une adhésion à l’Union indienne. En avril, l'armée indienne prend le contrôle de la capitale du Sikkim et encercle le palais royal. À la suite d'un référendum, la monarchie est abolie. Le 16 mai 1975, le président de l'Inde, Fakhruddin Ali Ahmed, a signé un amendement constitutionnel et, un jour plus tard, le Sikkim est devenu le 22e État de l'Union indienne. C’est le deuxième plus petit État de l’Inde, après Goa.

C’est cet anniversaire qui est célébré chaque année par la Journée de l'État du Sikkim (सिक्किम राज्य दिवस), un jour férié assorti d’une série d’événements, notamment un grand défilé digne d’un carnaval, dans la capitale, Gangtok.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 mai 2023

 
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Sao-Tomé et Principe Bruno Teissier Sao-Tomé et Principe Bruno Teissier

12 juillet : Jour de l'indépendance à São Tomé e Príncipe

La République démocratique de São Tomé et Príncipe célèbre le Jour de l’indépendance (O Dia da Independência da República Democrática de São Tomé e Príncipe) chaque 12 juillet

 

La République démocratique de São Tomé et Príncipe célèbre le Jour de l’indépendance (O Dia da Independência da República Democrática de São Tomé e Príncipe) chaque 12 juillet. Le petit État lusophone a obtenu son indépendance le 12 juillet 1975 sous la bannière du Mouvement pour la libération de São Tomé et Príncipe (MLSTP), après 490 ans sous domination portugaise.

Chaque 12 juillet, jour de sa fête nationale, diverses festivités ont lieu dans tout le pays. Ils comprennent, sans s'y limiter, des discours officiels, des défilés patriotiques colorés, des danses traditionnelles, des concerts en plein air, des représentations théâtrales et d'autres activités festives.

São Tomé et Príncipe célèbre le 46e anniversaire de son indépendance depuis le début de la première heure du lundi 12 juillet, lors d'une cérémonie dirigée par le chef de l'État du pays, Evaristo Carvalho, sur la Praça da Independência, où il a allumé une torche évocatrice, au son des « acclamations » et des applaudissements des centaines de personnes qui ont assisté à l'événement.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2021

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

6 novembre : le Maroc célèbre sa Marche verte

En 1975, le roi du Maroc Hassan II dont le trône était chancelant appelait son pays à marcher sur le Sahara occidental alors occupé par l’Espagne ; 350 000 Marocains répondent à l’appel. Cette « récupération de terres historiquement marocaines » sera sa cause sacrée et justifiera de faire taire toute opposition à son régime autoritaire. 

 

C’est la date la plus sacrée parmi les commémorations politiques marocaine. Le Sahara est, aujourd’hui encore, la grande affaire du royaume depuis un demi siècle, le ressort principal de sa politique étrangère. En 1975, le roi du Maroc Hassan II dont le trône était chancelant appelait son pays à marcher sur le Sahara occidental alors occupé par l’Espagne ; 350 000 Marocains répondent à l’appel. Cette « récupération de terres historiquement marocaines » sera sa cause sacrée et justifiera de faire taire toute opposition à son régime autoritaire. 

43 ans après, le ressort patriotique fonctionne toujours, c’est tout un pays qui se retrouve aujourd’hui derrière son drapeau pour commémorer un événement fédérateur et historique : la Marche verte. Les « anciens » lancent le début des cérémonies en témoignant de ce qu’ils ont vécu et de l’importance de cette marche pacifique et sans arme. De fait, toutes les villes du pays vont voir défiler des foules brandissent d’une main le Coran, de l’autre le drapeau marocain, ni arme ni violence mais des prières et des chants patriotiques.  

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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