L’Almanach international

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Pérou, 24 juin Bruno Teissier Pérou, 24 juin Bruno Teissier

24 juin : la fête du soleil des Incas

Les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi). La dernière avait eu lieu en 1535…

 

On se croirait un peu dans une scène de Tintin et le Temple du soleil. À Cuzco, au Pérou, les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi).

La dernière avait eu lieu en 1535, en présence de l’empereur des Incas. À l’époque, cette fête, la plus importante de l’année, se déroulait le 21 juin et faisait figure de jour de l’an. Elle marquait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau.

Le grand spectacle qu’elle présente a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique. Il se déroule le 24 juin sur l’esplanade de Sacsayhuaman, à 2 km de Cuzco, dont la place d’Armes est trop exiguë pour accueillir les quelque 100 000 spectateurs dont certains ont payé cher des places dans des tribunes pour assister à ce spectacle “haut en couleur”, comme l’on dit dans les guides touristiques.

Plus récemment, Quechuas, Aymara et d’autres peuples amérindiens ont, eux aussi, renoué avec des célébrations du solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juin 2025

 
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1947, États-Unis, 2 juillet Bruno Teissier 1947, États-Unis, 2 juillet Bruno Teissier

2 juillet : la Journée des ovnis

Cette journée a été créée par le Wufodo (en français, l’Organisation mondiale de la Journée des ovnis), une organisation américaine pour une manifestation qui n’a guère d’échos hors des États-Unis.

 

Cette journée a été créée par le Wufodo (en français, l’Organisation mondiale de la Journée des ovnis), une organisation américaine pour une manifestation qui a surtout des échos aux États-Unis.

En France, on ne parle pas d’OVNI (Objets volants non identifiés) mais plutôt de PAN pour « Phénomènes aérospatiaux non identifiés ».  La plupart sont, en réalité, des phénomènes météorologiques. Certains ne sont pas encore expliqués, les PAN  ne sont toutefois pas associés par les scientifiques à une quelconque activité extraterrestre. Le 2 juillet est souvent l’occasion de publications dans des revues scientifiques pour démonter le mythe des ovnis.

La date du World UFO Day fait référence au 2 juillet 1947, jour où par temps d’orage, certains habitants du Nouveau-Mexique pensent avoir vu voler un vaisseau extraterrestre. Le lendemain, un paysan trouve les débris près de son ranch, à Roswell, que l’armée américaine va analyser. C’était probablement les restes d’un ballon météo mais en ce début de guerre froide, on soupçonne aussi un espionnage soviétique ou encore un ballon-sonde américain expérimental, conçu pour espionner les Soviétiques et que l’armée ne souhaite pas dévoiler… d’où des déclarations contradictoires de l’US Air Force qui font enfler la rumeur d’un ovni. L’incident de Roswell appartient aujourd’hui à la culture populaire américaine pour qui c’est l'une des plus célèbres manifestations supposées d'extraterrestres.

Chaque année, la ville de Roswell organise le UFO Festival avec des débats entre des partisans célèbres de l'hypothèse extraterrestre. Dans l’Amérique de Donald Trump, peu importe la réalité des faits, l’important c’est ce que l’on raconte.

Le 2 juillet ne fait pas, néanmoins, l’unanimité. Cette journée est célébrée par certains le 24 juin, la date à laquelle, en 1947, le journaliste Kenneth Arnold a écrit sur ce qui est généralement considéré comme le premier OVNI largement signalé aux États-Unis.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juillet 2024

 
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Canada, 1834, 1977, 24 juin Bruno Teissier Canada, 1834, 1977, 24 juin Bruno Teissier

24 juin : la Saint-Jean, fête nationale du Québec

C’est en 1977 que la Saint-Jean-Baptiste est devenue officiellement la fête nationale du Québec et un jour férié. Au fil des ans, elle est devenue la fête de tous les Québecois et non plus seulement celle des Canadiens d’origine française, catholiques de surcroît.

 

On a coutume de se souhaiter « bonne Saint-Jean ! » en ce jour de fête nationale qui trouve son origine, comme dans beaucoup de pays de tradition catholique, dans les traditionnelles fêtes de la Saint-Jean.

Si toute la province est en fête, c’est à Québec (ville) que se déroule d’ordinaire la plus grande manifestation, sur les plaines d’Abraham qui peuvent accueillir jusqu’à 200 000 personnes. La fête mêle, comme toujours au Québec, discours patriotiques, chants en français , concerts musicaux, défilés et, bien sûr, feux de joie. Traditionnellement, ces rassemblements festifs se produisent sur les plaines d’Abraham à Québec ou au Quartier des spectacles à Montréal.

C’est en 1977, sous le gouvernement souverainiste du Parti québecois, que la Saint-Jean-Baptiste devient officiellement fête nationale du Québec et jour férié, et en 1984 que son organisation est confiée au Mouvement national des Québecoises et des Québecois. Au fil des ans, elle est devenue la fête de tous les Québecois et non plus seulement celle des Canadiens d’origine française, catholiques de surcroît.

En fait la fête remonte beaucoup plus loin, au point qu’en 2024, on fête son 180e anniversaire. Saint Jean Baptiste est, par ailleurs, le patron des Français du Canada. Au Québec, la Saint-Jean-Baptiste prend une nouvelle signification en 1834. Cette année-là, un grand banquet patriotique s’organise, avec pour objectif de donner aux Canadiens français une fête nationale annuelle. Le député Louis-Hippolyte Lafontaine, le futur avocat et premier ministre George-Étienne Cartier et le maire de Montréal Jacques Viger sont des festivités. Dans les années qui suivent, la population commence à souligner la Saint-Jean-Baptiste. La Rébellion des Patriotes, de 1837 à 1839, interrompt les célébrations de la Saint-Jean pendant cinq ans. Mais les Québécois ont toujours le cœur à la fête ! En 1842, on organise le premier défilé de la Saint-Jean-Baptiste, à Montréal. La coutume continue de s’ancrer dans les mœurs, et dans les années 1950, les fêtes de la Saint-Jean se multiplient dans les villes, les villages et les quartiers. Dans les années 1960 et 1970, la Saint-Jean-Baptiste perd son caractère religieux. En 1977, donc, le gouvernement de René Lévesque la proclame fête nationale du Québec, un jour chômé et férié.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juin 2024

 
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